Un enfant qui joue est un enfant qui se rétablit mieux.
L’art est une force auxiliaire du soin.
Le projet les Valises P.O.P est de réenchanter la vie à l’hôpital en amenant l’art du théâtre d’objet et de formes animées au plus près des enfants malades, des aidants et du personnel soignant dans la salle d’attente, la chambre et le service de réanimation… afin de susciter l’envie de jouer, tisser, maintenir, voire restaurer des liens essentiels à la vie.
Le but de ce projet est de (dé)jouer le sort en suscitant des moments de poésie, afin de redonner du jeu là où il y en a peu, là où il manque. L’idée est de renouer avec le plaisir de raconter et fabriquer des histoires, d’en être les auteurs, les acteurs et/ou les spectateurs.
Le théâtre d’objet et de marionnette basé sur la relation à l’autre enrichit les registres de prises en charge des enfants aussi bien qu’il soutient une pratique intelligente et nourrissante du soin.
État d’esprit et synthèse du projet
L’objectif du projet des Valises consiste à aller à la rencontre de l’enfant et ses parents dans sa chambre, en salle d’attente ou en réanimation avec une palette d’outils et d’objets poétiques suscitant la curiosité et le plaisir d’imaginer en vue de maintenir le dialogue avec les parents, nourrir voire restaurer les liens familiaux et soutenir les aidants.
Les théâtres portatifs se veulent interactifs : les dispositifs de jeu sont conçus comme des invitations, des prétextes suscitant l’exploration chez les enfants. Aussi sont-ils invités à jouer et manipuler des objets, porter des décors et des textes, conter les histoires, dessiner des éléments et des figures qui sont ensuite réintégrés et réinvestis dans les saynètes. L’occasion lui est ainsi donné de participer en tant qu’acteur, spectateur, constructeur et/ou metteur en scène.
L’expérience nous a montré que le geste artistique peut avoir des effets thérapeutiques. En effet ces théâtres ont le don de faire fuir un instant les idées les noires, les gestes de mauvaises augures, en faisaint une petite place à un monde ouvert à ce que l’on a mis de côté, notre enchantement, notre étrangeté, notre fantaisie.